Grèves en Italie

( Supplément COVID-19  à «le prolétaire» N° 536; Mars 2020 )

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Au cri de « nous ne sommes pas de la viande à abattoir», au lendemain de la publication du décret du gouvernement  décidant le confinement de toute l’Italie, mais en laissant les usines de côté, les travailleurs se sont spontanément mis en grève le 12 mars dans de nombreuses entreprises.

La Confindustria (organisation patronale) avait fait pression sur le gouvernement pour qu’il n’arrête pas les activités de production, sans se soucier de mettre en oeuvre au préalable les mesures de sécurité anti-contagion « recommandées » par les autorités.

Passant outre aux  représentants syndicaux locaux, les prolétaires se sont mis en grève dans de nombreuses usines, comme à l’Acciai Speciali de Ternis, puis aux chantiers navals Fincanteri de Marghera et Ancône, dans les usines de la région de Brescia, chez Corneliani à Mantoue; des protestations, des agitations et des grèves spontanées ont eu lieu du Piémont à l’Émilie-Romagne, pour s’étendre également à Gênes, aux réparations navales et à Whirlpool, ainsi que dans de nombreux entrepôts logistiques. Cette réponse immédiate et spontanée des travailleurs, notamment de la métallurgie, a conduit plusieurs industries à fermer pendant quelques jours pour désinfecter les lieux de travail et fournir des protections individuelles; ce fut le cas de toutes les usines d’armement de la région de Brescia, d’Avio à Pomigliano d’Arco, d’Alstom et de Leonardo, à GKN de Florence, etc., etc.

La perspective classiste serait que les prolétaires des entreprises non indispensables pour la subsistance et pour les hôpitaux luttent en manifestant leur solidarité avec leurs frères de classe contraints de travailler.

 

 

Parti communiste international

www.pcint.org

 

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