Le plan Trump pour Gaza : écrasement éternel des Palestiniens

(«le prolétaire»; N° 558; juillet-Octobre 2025 )

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Après avoir pendant des mois non seulement laissé faire et permis les massacres, la famine et les destructions à Gaza par un flot continuel d’armements, mais les avoir encouragés avec sa perspective d’expulser la population gazaouie pour construire sur les ruines une Riviera (avec l’argent des pays du Golfe), après avoir refusé obstinément tout cessez-le-feu, Trump claironne maintenant avoir jeté les bases d’une «paix éternelle» avec son plan. Les premiers effets concrets sont visibles: arrêt des bombardements, libération des otages israéliens et d’un certain nombre de prisonniers palestiniens, autorisation de l’aide humanitaire.

Mais s’ils ne sont plus massacrés par les bombardements et les tirs israéliens, les Palestiniens de Gaza sont toujours dans une situation désespérée, condamnés à errer parmi les ruines sur un territoire où toutes les infrastructures et les services de base ont été systématiquement détruits, où les terres agricoles ont été rendues presque impossibles à cultiver, où la pêche est interdite, où chaque famille compte des morts et des blessés ou des malades. Il paraît que Trump aurait forcé Netanyahou au cessez-le-feu; ce qui est sûr est que son plan correspond aux intérêts de l’Etat hébreux: maintien de l’armée israélienne dans une bonne partie du territoire, désarmement du Hamas et des groupes palestiniens (à l’exclusion sans doute des milices financées par Israël), opposition à toute autodétermination de la population.

 Il n’est en effet pas question dans ce plan néo-colonial de laisser les Palestiniens décider eux-mêmes de leur sort; Gaza deviendrait un protectorat dirigé par une autorité non palestinienne dont Trump serait le président et dont l’ancien premier ministre britannique Tony Blair, proche de Netanyahou, et qui avait été à l’origine du projet de transformer Gaza en «Riviera», en serait le dirigeant effectif. Le territoire serait occupé par une force militaire (peut-être turque et arabe) chargée d’y faire régner l’ordre. Le plan ne parle pas de la Cisjordanie ni de Jérusalem, c’est-à-dire laisse implicitement s’y continuer la colonisation et écarte donc la perspective d’une union de ces territoires avec Gaza, perspective qui a été constamment combattue par Netanyahou y compris en soutenant discrètement le Hamas pour affaiblir l’ «Autorité Palestinienne» pourtant on ne peut plus servile.

Ce plan a été entériné par le gouvernent israélien, par le Hamas et les autres organisations de résistance (Djihad Islamique...) qui n’avaient en réalité pas d’autre choix que de capituler; il a été approuvé par les impérialismes occidentaux, la Turquie, les Etats Arabes, la Russie, la Chine, l’Iran..., bref par les Etats du monde entier, même par ceux qui avaient «reconnu» un Etat palestinien plus impossible que jamais. Tous ont acquiescé à ce plan qui veut condamner les Palestiniens à une mort lente dans un camp de concentration à ciel ouvert et à un écrasement éternel. Il appartiendra aux prolétaires de la région et du monde entier de les secourir en se lançant à l’assaut de l’ignoble ordre impérialiste responsable de leur calvaire.

15 octobre 2025

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