le prolétaire

                            organe du parti communiste international


 

N° 53 – Avril 1968 -

 

► Note rectificative sur l'article « L’opposition algérienne ou l’impasse du “socialisme national »

 

On trouve dans l’article « L’opposition algérienne ou l’impasse du “socialisme national” » une position fausse sur la question nationale et coloniale ; l’article affirme en effet :

« Dans les années 50 nous disions aux Algériens ce que nous répétons aujourd’hui à propos du Viet-Nam et de l’Amérique Latine : l’époque des révolutions bourgeoises est terminée ; ce qui est à l’ordre du jour, c’est la révolution socialiste mondiale (…) ».

En réalité la lutte contre le colonialisme français en Algérie ou celle contre l’intervention militaire au Viet-Nam, étaient sans aucun doute de nature bourgeoises, pour l’indépendance nationale, pour le développement de l’économie nationale en s’émancipant du talon de fer colonial et impérialiste ; mais c’étaient des luttes révolutionnaires qui faisaient avancer l’histoire en déblayant le terrain pour la lutte de classe entre bourgeoisie et prolétariat. La thèse selon laquelle après la deuxième guerre mondiale qui vit l’affirmation incontestée de la toute puissance de l’impérialisme à la suite de la défaite de la révolution prolétarienne en Russie et dans le monde, seule la révolution socialiste était possible, aussi bien dans les pays capitalistes les plus développés que dans les pays les moins développés, est une thèse profondément erronée, défendue par le courant dont nous nous sommes séparés dans les années 50 (« Battaglia Comunista »).

Dans le cadre du travail de restauration de la théorie et du programme communistes, le parti a consacré dans les années 50 et 60 de nombreux textes à la lutte contre l’indifférentisme (voir par exemple le texte « Facteurs de race et de nation dans la théorie marxiste »), position selon laquelle le prolétariat ne devait accorder aucun intérêt aux luttes d’indépendance nationale, vues comme de simples affrontements inter-impérialiste. Mais contrairement à ce qu’affirmaient l’article et les indifférentistes, les années 50 et 60 ont été l’âge d’or des révolutions bourgeoises, sous la forme particulière de ces luttes anti-coloniales.

De cette fausse conception, l’article tire une conclusion typique des courants volontaristes. Partant d’une affirmation indiscutablement correcte : «L’indépendance nationale ne peut en aucun cas signifier socialisme»,  il poursuit : « les révolutions du Tiers-Monde ne peuvent même pas conduire à un développement autonome des pays neufs », ce qui est déjà bien discutable ; mais il conclut en accusant le prolétariat algérien d’être coupable de ne pas s’être organisé entre-temps comme classe autonome d’où aurait pu émerger une avant-garde «qui ne peut être que la fraction du parti communiste mondial» !

Reprocher au prolétariat algérien de ne pas avoir fait ce que le prolétariat de la métropole impérialiste se révélait incapable de  faire, témoigne d’une incompréhension surprenante de la situation historique : la victoire internationale de la contre-révolution avait privé le prolétariat mondial de tout point de référence par la prétention du stalinisme à représenter le marxisme, l’obligeant aux plus difficiles efforts  pour se libérer de l’influence bourgeoise et retrouver ses positions de classe.

La conception marxiste correcte de l’histoire explique que les temps de maturation des conditions favorables  à la révolution prolétarienne ne dépendent pas automatiquement des progrès économiques et sociaux dans un pays, mais pas davantage de la volonté d’hypothétiques « avant-gardes » qui permettrait de s’affranchir des facteurs objectifs défavorables au niveau national et international.

 


 

Rettifica all’articolo «L’opposition algérienne ou l’impasse du “socialisme national”» («L’opposizione algerina o l’impasse del “socialismo nazionale”»)

 

Nell’articolo «L’opposition algérienne ou l’impasse du “socialisme national”» è espressa una posizione errata sulla questione nazionale e coloniale; l’articolo, infatti, afferma quanto segue:

«Negli anni ‘50 dicevamo agli Algerini quel che ripetiamo oggi a proposito del Viet-Nam e dell’America Latina: l’epoca delle rivoluzioni borghesi è finita: all’ordine del giorno c’è la rivoluzione socialista mondiale (...)».

In realtà , la lotta contro il colonialismo francese in Algeria o quella contro l’intervento militare nel Viet-Nam, era senza alcun dubbio di natura borghese, per l’indipendenza nazionale, per lo sviluppo dell’economia nazionale, per l’emancipazione dal tallone di ferro coloniale e imperialista; ma erano lotte rivoluzionarie che facevano avanzare la storia sgomberando il terreno per la lotta di classe fra borghesia e proletariato. La tesi secondo cui – dopo la seconda guerra mondiale che vide l’affermazione incontestata della potenza dell’imperialismo in seguito alla sconfitta della rivoluzione proletaria in Russia e nel mondo –, era possibile soltanto la rivoluzione socialista, nei paesi capitalisti più sviluppati come nei paesi più arretrati, è una tesi profondamente errata, difesa dalla corrente da cui noi ci siamo separati negli anni ’50 («Battaglia Comunista»).

Nel quadro del lavoro di restaurazione della teoria e del programma comunista, il partito ha consacrato negli anni ’50 e ’60 numerosi testi alla lotta contro l’indifferentismo (vedi, ad esempio, il testo «Fattori di razza e nazione nella teoria marxista»), posizione secondo la quale il proletariato non doveva accordare alcun interesse alle lotte di indipendenza nazionale, perché erano viste come semplici scontri interimperialistici. Ma, contrariamente a quanto affermava l’articolo e gli indifferentisti, gli anni ’50 e ’60 sono stati la stagione d’oro delle rivoluzioni borghesi, nella forma particolare di queste lotte anticoloniali.

Da questa falsa concezione, l’articolo tira una conclusione tipica delle correnti volontariste. Partendo da un’affermazione certamente corretta: «L’indipendenza nazionale non può in nessun caso significare socialismo», prosegue: «le rivoluzioni nel Terzo Mondo non possono nemmeno condurre ad uno sviluppo autonomo dei nuovi paesi», e ciò è certamente discutibile; ma conclude accusando il proletariato algerino di non essersi preparato anzitempo come classe autonoma da cui avrebbe potuto emergere un’avanguardia «che non può essere che la frazione del partito comunista mondiale»!

Rimproverare il proletariato algerino di non aver fatto quel che il proletariato della metropoli imperialista si è rivelato incapace di fare, testimonia un’incomprensione sorprendente della situazione storica: la vittoria internazionale della controrivoluzione, con la pretesa dello stalinismo di rappresentare il marxismo, aveva privato il proletariato mondiale di ogni punto di riferimento, obbligandolo ai più difficili sforzi per liberarsi dall’influenza borghese e per ritrovare le sue posizioni di classe.

La concezione marxista corretta della storia spiega che i tempi di maturazione delle condizioni favorevoli alla rivoluzione proletaria non dipendono automaticamente dai progressi economici e sociali di un paese, e nemmeno dalla volontà di ipotetiche « avanguardie», che permetterebbero di affrancarsi dai fattori oggettivi sfavorevoli a livello nazionale e internazionale.

 

Parti communiste international

www.pcint.org

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