Notes de lecture

«(Dis)continuité» n°7

( Juillet 1999 ) Divers textes

(«programme communiste»; N° 97; Septembre 2000)

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La revue «(Dis)continuité» a pris la suite de la revue «Invariance» dont, au début des années 90, après plusieurs années d’interruption, une nouvelle série a commencé à paraître; cette série était en grande partie consacrée à la publication en français de traductions d’écrits de Bordiga, qui étaient à l’époque parus anonymement comme textes du Parti Communiste International: les articles de la série des «Fils du Temps» entre autres; ainsi que d’autres écrits, soit de notre courant (certains articles de «Bilan» par exemple), soit de courants différents, surtout anarchistes, végétariens, etc.

 «Invariance» était née d’une scission en 1966 de militants qui prétendaient défendre contre notre parti la véritable continuité marxiste. Mais, comme l’écrivit un jour son responsable, «rien de plus variant qu’Invariance»: très rapidement la revue rejeta les positions de notre courant, puis tout le «vieux mouvement ouvrier», puis le marxisme, puis la révolution, etc...

Si «(Dis)continuité» s’est séparée d’«Invariance», elle partage les mêmes orientations, en particulier son hostilité à la «théorie du prolétariat» et à la révolution: «Il n’y a donc plus de classe révolutionnaire - ni de classe tout court - et le capital est lui-même révolution permanente (comme Marx l’a écrit). Il n’y aura plus de révolutions, ce que nous ne regrettons pas puisque les révolutions n’ont jamais servi qu’à impulser, renforcer et développer le capital. (...) Il n’y a plus de classe révolutionnaire, le rêve est fini, il n’est plus possible non plus pour nous d’opérer en fonction de l’apport théorique de Marx et de Bordiga, les deux penseurs les plus conséquents selon nous de la théorie du prolétariat, et ce même si nous restons persuadés que leurs travaux restent primordiaux pour comprendre la dynamique de ce monde.

(...) La théorie prolétarienne communiste a fait faillite, les groupes qui s’y rattachent ne peuvent que se changer en sectes despotiques délirantes - guère plus dérisoires que les diverses sectes indiennes et leurs gurus occidentaux - et sombrer dans la psychose - invention d’un monde fictif dans lequel vit le malade; cette théorie avait capitulé depuis longtemps (très vite chez Marx) en laissant hors de son champ d’investigation d’immenses aires d’études, ce qui avait permis notamment au fascisme et aux courants nationaux-socialistes de prospérer (problèmes de la nature, de l’alimentation, de la communauté, des rapports entre les sexes et les générations, de la pensée, etc.) en acceptant les représentations dominantes (science, thérapeutique, etc.)» Sans commentaire.

 

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Dans ce dernier n° de «(Dis)continuité» sont rassemblés des écrits effectivement bien divers, tant pour ce qui est de leur intérêt que de leur orientation politique: des articles anarchistes y côtoient des fragments de textes de notre courant (la deuxième partie de «Trajectoire et catastrophe de la forme capitaliste dans la classique et monolithique construction théorique du marxisme», le chapitre supplémentaire aux Thèses de Lyon de 1926 écrit en vue du Congrès du PCF), des textes de scissionnistes de notre courant, des articles de communistes oppositionnels des années trente (Treint, ancien dirigeant du PCF; «Communisme», scission de gauche des trotskystes) ou extraits de textes d’écrivains, le tout dans un ensemble parfaitement hétéroclite qui ressemble à un fond de tiroir.

Les n° précédents contenaient la suite des «Fils du temps», des textes divers de Bordiga d’avant 1914 et de 1915 à 1966, des articles de critique de la dite «conquête spatiale», etc.

Les sommaires détaillés sont disponibles à l’adresse de la revue:  F. Bochet, 27 rue d’Ermont, 95210 Saint Gratien.

 

 

Parti communiste international

www.pcint.org

 

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