le prolétaire

                            organe du parti communiste international


Sommaires et articles

 

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Sommaires des numéros 1 à 163 (1963 - 1973) Sommaires des numéros 164 à 366 (1974 - 1982)

Sommaires des numéros dès 337 (1982)


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Présentation du Prolétaire

 

 Après plusieurs années de publication de la revue théorique  Programme Communiste, le groupe de militants de langue française s’était assez solidifié et développé pour affirmer son intégration formelle au Partito Comunista Internazionale ;  en même temps  apparaissait le besoin de la parution d’une feuille traitant des questions  plus directement liées à la vie et aux luttes prolétariennes. Le projet initial était celui d’un bulletin intitulé «Spartacus», sur le modèle de Spartaco publié en Italie comme supplément à Il Programma Comunista ; mais le centre intervint pour que la nouvelle publication prenne le caractère d’un organe de lutte politique et non celui d’un supplément de type «syndical» comme l’était le Spartaco italien. Le titre Le Prolétaire ayant finalement été choisi (il avait existé un journal du même nom sous la Commune), le nouveau bulletin mensuel dont la section de Marseille assumait la direction, parut en juillet 1963, d’abord sous forme ronéotée avant de passer au format imprimé à partir du n°13 (septembre 1964). La décision de publier Le Prolétaire avait rencontré l’opposition d’un groupe de militants autour de Camatte et Dangeville qui y voyaient un tournant  activiste (ils quittèrent le parti quelques temps plus tard,  alors que d’autres militants parisiens avaient jugé cette parution prématurée.

A partir de 1969 commença à paraître un «supplément syndical» au journal, intitulé Pour un syndicat de classe, puis Syndicat de classe, à l’exemple d’ Il Sindicato Rosso publié en Italie depuis juillet 1968. Distribué de façon indépendante sur les lieux de diffusion, il fut aussi encarté dans Le Prolétaire. Suivant comme Il Sindicato Rosso la ligne du « Bureau Syndical Central », Syndicat de classe commit les mêmes erreurs (considérer la CGT comme un syndicat encore de classe qu’il était donc théoriquement possible d’envisager de transformer en « CGT rouge », à la différence de FO ou de la CFDT, syndicats « jaunes » à dénoncer et combattre). Ces orientations fausses sur la question syndicale débouchèrent sur une grave crise (dite « florentine » car les responsables du BSC appartenaient à la section de Florence) qui vit le départ de nombreux militants ; en France la plupart des scissionnistes  partirent sur des positions « antisyndicales de principe », « Kapédistes » (du nom du KAPD, Parti Communiste Ouvrier Allemand, scission « ultragauche » du Parti Communiste en 1920).

Lors de cette crise, profitant de l’absence de la responsable de rédaction et avant de quitter le parti, des collaborateurs habituels du journal publièrent sur le n° 114 du Prolétaire (1-14 novembre 1971) des articles exprimant leurs orientations. L’article de tête, «Régler les comptes avec le syndicat» appelait les travailleurs à s’organiser «contre eux» ; on trouve trace de ces orientations  dans un autre article sur « Le mouvement noir aux Etats-Unis», mais c’est dans l’article «Utopie contre réalisme» qu’elles  revêtent le caractère d’une  grave déviation théorique : l’article dit en effet qu’en raison du  stade où est arrivé le capitalisme dans les grands pays développés, la dictature du prolétariat y permettra de supprimer «presque» immédiatement la division du travail, d’abolir «immédiatement» la monnaie «sans passer par le stade intermédiaire des bons de travail que Marx prévoyait» et donc de «directement  appliquer la formule de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins » ; l’article affirmait ainsi implicitement qu’il était possible d’atteindre « immédiatement »  le stade supérieur du communisme ! Cet « immédiatisme »  (typique de l’exaltation  « gauchiste » de l’époque) revenait à nier en fait le « stade intermédiaire » de la dictature du prolétariat, précisément nécessaire  parce que sur le plan économique, il est impossible de supprimer d’un coup le capitalisme et les relations mercantiles, de même que sur le plan social il est impossible de supprimer d’un coup les classes sociales.

La mise au point sur la question syndicale prit la forme de Thèses publiées sur PC n°53-54,  «Le Parti devant la question syndicale»,  et de la publication de « Marxisme et question syndicale. Rapport à la réunion générale du parti » sur les Prolétaire de l’année 1972 : n°126, 127 et 128 : les syndicats existants sont des organisations collaborationnistes ; il est impossible d’envisage de transformer ces appareils complètement intégrés au système bourgeois de maintien de la paix sociale,  en organisations de lutte de classe ; dans la mesure où ils regroupent des prolétaires combatifs, il ne faut pas les déserter, mais il  n’est possible  de n’y militer qu’à la base, en contact direct avec les travailleurs du rang ; la consigne est de militer, dans comme hors des syndicats, en défendant les principes  de l’associationnisme ouvrier (nécessité de l’organisation, des méthodes et des moyens de classe) contre les orientations et les pratiques de collaboration de classe des hiérarchies  syndicales.

A la suite de cette crise qui avait particulièrement frappé la section de Marseille et sa région, la rédaction du Prolétaire fut transférée à Paris et la publication de Syndicat de classe arrêtée.

Au début des années 80, à propos de  la question palestinienne, plusieurs articles équivoques furent publiés. C’est tout particulièrement le cas de l’article « Le prolétariat et l’Etat “pied-noir” d’Israël » (Le Prolétaire n°309, 21/3-3/4/1980) :  il se termine en évoquant la perspective d’une « République ouvrière et paysanne du Moyen-Orient » qui en finirait avec  les privilèges de toutes les classes dominantes de la région (alors même qu’un autre article du journal ironise sur la perspective trotskyste d’un « Etat ouvrier et paysan » pour l’Afghanistan !). Devant les réactions de nombreux militants  se rappelant la lutte de la Gauche contre les mots d’ordre de « gouvernement ouvrier » ou, pire encore, de  « gouvernement ouvrier et paysan », les responsables réaffirmèrent que : « La nature de l’Etat qui doit naître sur les ruines d’Israël sera donc, à moins d’un cataclysme impérialiste qui donne une autre solution, prolétarienne. Mais (…) la lutte contre Israël se heurte nécessairement au front commun de toutes les classes dominantes de la région, qui ont stabilisé leur domination en s’alignant sur l’ordre impérialiste. La lutte sociale dont donc faire sauter tous les Etats en place, et le prolétariat, qui est la seule force désormais historiquement progressive, érigera son Etat dans les limites que permettra le rapport des forces local et international, et dont les frontières ne seront pas “nationales” (ou alors ce ne serait que dans la “forme”), mais de classe. Ce pouvoir sera la dictature du prolétariat et non une dictature démocratique des ouvriers et des paysans, car la révolution bourgeoise est déjà réalisée dans la région pour l’essentiel » (sur cette  question, voir : « Le marxisme et la question palestinienne », brochure le Prolétaire n°30).

Après l’éclatement de la  crise du parti à l’automne 1982, dont le détonateur fut précisément la question palestinienne, la restriction drastique des forces militantes contraignit le journal à passer à une périodicité mensuelle et à une mise en page « artisanale » (voir  Le Prolétaire n° 367, 12/11-10/12/1982). Les contrecoups de cette crise obligèrent le transfert de la rédaction à Strasbourg à la suite du refus des militants parisiens de continuer la publication du journal (à partir du n°378, juillet 1984), puis à Lyon (à partir du n°390, mars-avril 1987 : voir dans ce n° l’article : « L’expédientisme contre la parti ») avec une périodicité dorénavant bimestrielle.

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Presentazione di “le prolétaire”

 

Dopo diversi anni in cui si pubblicava la rivista teorica di partito, Programme communiste, il gruppo di militanti di origine francese, che si era nel frattempo sufficientemente rafforzato e sviluppato per affermare la sua totale integrazione nel Partito Comunista Internazionale, eprimeva il bisogno di uscire con un foglio che trattasse le questioni più direttamente inerenti all’attività svolta e alla vita e alle lotte del proletariato. Il progetto iniziale era di pubblicare un bollettino intitolato “Spartacus”, sul modello dello Spartaco pubblicato in Italia come supplemento a Il programma comunista. Ma il centro del partito intevenne affinché la nuova pubblicazione prendesse il carattere di un organo di lotta politica e non quello di un supplemento di tipo “sindacale” come era, per l’appunto, lo Spartaco italiano. Col titolo Le prolétaire – questo è stato il nome alla fine scelto (era esistito un giornale dallo stesso titolo durante la Comune di Parigi) – apparve il primo numero nel luglio del 1963, dapprima come ciclostilato, poi dal n. 13 (settembre 1964) passò alla stampa. La periodicità era bimensile e fu la sezione di Marsiglia che ne assunse la direzione. La decisione di pubblicare Le prolétaire come giornale di partito aveva però incontrato l’opposizione di un gruppo di militanti che facevano riferimento in particolare a Camatte e Dangeville e che vi vedevano una deviazione attivista (essi abbandonarono il partito qualche tempo più tardi), e quella di altri militanti parigini che giudicavano questa pubblicazione semplicemente prematura.

A partire dal 1969 cominciò ad apparire un “supplemento sindacale” al giornale, intitolato Pour un syndicat de classe, poi Syndicat de classe, sull’esempio del Sindacato Rosso pubblicato in Italia, dopo il 1968. La distribuzione veniva fatta sia in modo indipendente dal giornale, sia abbinato al giornale Le prolétaire. In seguito, come successe per il Sindacato Rosso, la linea dell’ “Ufficio Sindacale Centrale” riflesse anche nel Syndicat de classe gli stessi errori (considerare la CGT come un sindacato ancora di classe che era quindi teoricamente possibile trasformare in “CGT rouge”, a differenza della FO o della CFDT, sindacati “gialli”, contro cui si doveva combattere). Questi falsi orientamenti sulla questione sindacale sboccarono in una grave crisi (detta “fiorentina” perché il responsabile del USC  apparteneva alla sezione di Firenze) a causa della quale molti militanti abbandonarono il partito; in Francia la maggior parte degli scissionisti assunsero posizioni “antisindacali di principio”, “kapediste” (dal nome del KAPD, Partito Comunista Operaio tedesco, scissioni “ultragauche” del Partito Comunista nel 1920).

In seguito a quella crisi, ed approfittando dell’assenza della resposanbile della redazione, e prima di andarsene dal partito, dei collaboratori abituali del giornale pubblicarono nel n. 114 del prolétaire (1-14 novembre 1971) degli articoli che esprimevano le loro idee. L’articolo di fondo: “Régler les comptes avec le syndicat” chiamava i lavoratori ad organizzarsi “contro” il sindacato; si trova traccia di queste posizioni anche in un altro articolo, “Le mouvement noir aux Etats-Unis”, ma è nell’articolo “Utopie contre réalisme” che esse rivestono il carattere di una grave deviazione teorica: l’articolo sostiene che, grazie allo stadio in cui è giunto il capitalismo nei grandi paesi sviluppati, la dittatura del proletariato permetterà, in questi paesi, di sopprime “quasi” immediatamente la divisione del lavoro, di abolire “immediatamente” la moneta “senza passare per lo stadio intermedio dei buoni di lavoro che Marx prevedeva” e dunque di “applicare direttamente la formula del “ciascuno secondo le sue capacità a ciascuno secondo i suoi bisogni”; l’articolo affermava, implicitamente, che era possibile raggiungere “immediatamente” lo stadio superiore del comunismo! Questo “immediatismo” (tipico dell’esaltazione “gauchiste” dell’epoca) giungeva a negare lo “stadio intermedio” della dittatura del proletariato, per il marxismo assolutamente necessario perché sul piano economico è impossibile sopprimere d’un colpo il capitalismo e le relazioni mercantili, come sul piano sociale è impossibile sopprimere d’un colpo le classi sociali.

La messa a punto sulla questione sindacale prese la forma di Tesi pubblicate nel Programme Communiste n. 53-54, “Le Parti devant la question syndicale”, seguite dalla pubblicazione di “Marxisme et question syndicale. Rapport à la réunion générale di parti” su le prolétaire del 1972: nn. 126, 127 e 128, in cui si sosteneva che : i sindacati esistenti sono delle organizzazioni collaborazioniste ; è impossibile pensare di trasformarle, visto la loro completa integrazione nel sistema borghese di mantenimento della pace sociale, in organizzazioni della lotta di classe; nella misura in cui esse raggruppano dei proletari combattivi, non bisogna disertarle, ma continuare a militarvi come iscritti della base, in contatto diretto con i lavoratori; la consegna è di lavorare, dentro e fuori dei sindacati, difendendo i principi dell’associazionismo operaio (necessità dell’organizzazione, dei metodi e dei mezzi di classe) contro gli orientamenti e le pratiche della collaborazione di classe delle gerarchie sindacali.

A causa di questa crisi, che aveva particolarmente colpito la sezione di Marsiglia e la sua regione, la redazione di le prolétaire fu trasferita a Parigi; la pubblicazione del Syndicat de classe fu nello stesso tempo interrotta.

Agli inizi degli anni ’80, a proposito della questione palestinese, molti articoli equivoci trovarono spazio nel giornale. In particolare è il caso dell’articolo “Le prolétariat et l’Etat ‘pied-noir’ d’Israël” (le prolétaire n. 309, 21/3 – 3/4/1980): questo articolo termina invocando la prospettiva di una “Repubblica operaia e contadina del Medio Oriente”, grazie alla quale si eliminerebbero i privilegi di tutte le classi dominanti della regione (mentre un altro articolo del giornale ironizzava sulla prospettiva trotskista di uno “Stato operaio e contadino” per l’Afghanistan!). Di fronte alla reazione di molti militanti che richiamavano la lotta della Sinistra contro le parole d’ordine del “governo operaio” o, peggio ancora, del “governo operaio e contadino”, i responsabili riaffermarono che: «La nature de l’Etat qui doit naître sur les ruines d’Israël  sera donc, à moins d’un cataclysme impérialiste qui donne une autre solution, prolétarienne. Mais (...) la lutte contre Israël se heurte nécessairement au front commun de toutes les classes dominantes de la région, qui ont stabilisé leur domination en s’alignant sur l’ordre impérialiste. La lutte sociale dont donc faire sauter tous les Etats en place, et le prolétariat, qui est la seule force désormais historiquement progressive, érigera son Etat dans les limites que permettra le rapport des forces local et international, et dont les frontières ne seront pas ‘nationales’ (ou alors ce ne serait que dans la ‘forme’), mais de classe. Ce pouvoir sera la dictature du prolétariat et non une dictature démocratique des ouvriers et des paysans, car la révolution bourgeoise est déjà réalisée dans la région pour l’essentiel». Gli articoli eterogenei  pubblicati riflettevano le incertezze e le divisioni che erano emerse sulla questione palestinese, e furono il detonatore della crisi conosciuta allora dal partito. Su questa questione, vedi: Le marxisme et la questione palestinienne”, brochure le prolétaire n. 30.

Dopo l’esplosione di questa crisi nell’autunno del 1982, la drastica restrizione delle forze militanti del partito constrinsero a passare le prolétaire ad una periodicità mensile e ad una impaginazione “artigianale” (vedi le prolétaire n. 367, 12/11-10/12/1982. I contraccolpi della crisi, e il rifuto dei militanti parigini di continuare la pubblicazione del giornale, obbligarono il trasferimento della redazione prima a Strasburgo (a partire dal n. 378, luglio 1984), poi a Lione (a parire dal n. 390, marzo-aprile 1987: in questo numero vedi l’articolo: “L’expédientisme contre le parti”) con una periodicità, d’ora in poi, bimestrale.

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