Syrie

Derrière les appels à la raison démocratique et humanitaire, se cachent les intérêts sordides de la raison impérialiste

(«le prolétaire»; N° 501; Octobre 2011 - Janvier 2012)

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Alors que l’impitoyable et meurtrière répression du gouvernement syrien a réussi à empêcher l’extension de la révolte à tout le pays et surtout à la capitale Damas, elle n’a cependant pas réussi jusqu’ici à ramener le «calme» - fût-ce le calme des cimetières - partout. Les manifestations anti-régime continuent toujours à Homs en dépit des exactions de l’armée et des tueurs de Bachar El Assad, et la venue des observateurs de la Ligue Arabe a été saisie par l’opposition pour organiser à nouveau de grandes manifestations dans de nombreuses villes.

Mais on assiste maintenant à l’internationalisation de la crise syrienne. La Russie soutient toujours son allié syrien (son dernier point d’appui dans la région) alors que l’Europe vient de mettre en oeuvre des sanctions économiques contre ce pays; la Ligue Arabe tente une médiation entre les révoltés et le gouvernement tandis que de sinistres bruits de bottes se font entendre du côté de certains Etats membres de l’OTAN: le gouvernement Turc parle d’instaurer une «zone de sécurité» dans la partie de la Syrie qui lui est frontalière et le gouvernement français, par la voix de Juppé, a avancé l’idée d’établir un «corridor humanitaire» en territoire syrien. Quand les impérialistes parlent d’humanitaire, c’est qu’ils préparent la guerre; il semble que la France, les Etats-Unis et d’autres Etats soient d’ores et déjà en train d’armer ou d’entraîner les recrues d’une fantomatique «Armée Syrienne de Libération» qui a les honneurs de la presse occidentale. Les interventions militaires récentes en Côte d’Ivoire, en Libye et ailleurs ont démontré une fois de plus que ce qui motive les capitalistes français - et les autres -, ce n’est pas le souci des populations opprimées et massacrées, mais uniquement de sordides intérêts impérialistes de rapine. L’article dont nous publions la deuxième partie rappelle quels ont été les crimes de l’impérialisme français en Syrie; il revient aux prolétaires français de s’opposer aujourd’hui à d’éventuels nouveaux crimes de «leur» bourgeoisie, camouflés sous des prétextes humanitaires. Les prolétaires doivent réserver, non leur compassion mais leur solidarité, à leurs frères de classe; ce sont eux, avec les masses opprimées de Syrie qui peuvent non seulement renverser le sanglant régime au pouvoir, mais en finir avec le capitalisme. Il leur faudra pour cela recommencer la tentative avortée au siècle dernier de constitution du véritable parti communiste, reprendre la voie de la lutte de classe révolutionnaire en lien étroit avec les prolétaires du monde entier.

A bas l’impérialisme, vive la lutte prolétarienne internationale!

 

 

Parti communiste international

www.pcint.org

 

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