Irrésistible  endettement

(«le prolétaire»; N° 514; Décembre 2014 - Février 2015)

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L'endettement des différents pays de la planète a sensiblement augmenté depuis la crise de 2008. Par rapport au PIB (ce qui est une mesure commode, mais qui ne dit rien de la charge réelle de la dette, c'est-à-dire des ressources nécessaires à son remboursement), on avait un endettement équivalent à 165% du PIB mondial en 2001; il s'élevait à 195% de celui-ci en 2008 pour atteindre 215% aujourd'hui (1): la drogue du crédit est toujours plus nécessaire pour l'économie capitaliste. C'est pourquoi les dirigeants bourgeois s'efforcent de rendre le crédit plus facile et moins onéreux (baisse des taux d'intérêt), en particulier quand il s'agit de faire redémarrer l'économie: aujourd'hui, les mesures dites de «quantitative easing» (assouplissement monétaire),  font tomber les taux d'intérêt (pour les banques!) à presque zéro: mesure quasiment désespérée pour relancer la machine économique...

Habituellement les pays sont classés selon l'endettement de leur Etat (dette souveraine), parce que c'est celui qui est à la charge du budget de l'Etat (malheureusement les statistiques à ce sujet sont très difficiles à trouver pour les grands pays) (2) et qui nécessite le plus d'avoir recours aux emprunts internationaux; mais si nous les classons selon leur endettement total (endettement étatique plus endettement privé, des ménages et des entreprises, y compris des entreprises financières), les économies les plus endettées en 2013 étaient les suivantes (nous indiquons entre parenthèses la dette souveraine) (1):

 

         

Irlande

1026%

 (124%)

Pays-Bas

636%

 (74%)

Japon

562%

(243%)

Portugal

507%

 (129%)

Grande-Bretagne

495%

(90%)

Belgique

408% 

(102%)

Suède

422%

(41%)

Espagne

394%

(94%)

France

347%

(94%)

Etats-Unis

362%

(105%)

Italie

352%

(133%)

Grèce

317%

(175%)

Canada

 374%

(89%)

Allemagne

265%

(78%)

 

 

(1) cf Geneva Reports on the world economy n°16, sept. 2014. www.cpr.org

(2) Bien que l'endettement augmente, grâce à la baisse des taux d'intérêt le service de la dette en France est passée au deuxième rang des dépenses prévues par le budget pour 2015 (11%), alors qu'il se trouvait au premier rang depuis 2011. Le service de la dette est estimé être équivalent à environ 5% du PIB en Grèce, 4,7%  en Italie et 3,2% en Espagne (sources: Der Spiegel, 2/2/15 et L'Usine Nouvelle, 30/1/15)

 

 

Parti communiste international

www.pcint.org

 

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