Contre l’ordre bourgeois et ses guerres, pour la lutte de classe prolétarienne et la révolution communiste !
(«le prolétaire»; N° 544; Mars - Juin 2022)
CIRQUE ELECTORAL
La énième représentation du cirque électoral a eu les mêmes résultats que les précédentes : plein succès pour le système politique démocratique qui fonctionne encore à la grande satisfaction des bourgeois, et défaite totale pour les prolétaires qui y ont participé. Le but précis de ce système est de prévenir au maximum la lutte de classe contre les capitalistes et leur Etat en détournant les prolétaires vers le terrain factice des compétitions électorales à répétition. Mais la victoire électorale de tel ou tel candidat, l’arrivée au pouvoir de tel ou tel parti ne peut rien changer de fondamental dans le fonctionnement du capitalisme et la domination des grands groupes bourgeois : les prolétaires restent des esclaves salariés, contraints pour vivre de vendre leur force de travail aux patrons ; l’Etat, aussi démocratique qu’il se dise, reste au service exclusif du capitalisme qui détermine ses orientations et celle des politiciens élus à sa tête. Ces derniers n‘ont pas d’autre possibilité que d’obéir aux intérêts capitalistes fondamentaux, en abandonnant ce qui dans leur programme pouvait les gêner : les gouvernements de gauche successifs l’ont amplement démontré….
On a vu encore une fois le RN jouer le rôle, bien rodé depuis des décennies, d’épouvantail servant à pousser nombre d’électeurs à soutenir le candidat bourgeois qui pendant 5 ans a multiplié les attaques anti-ouvrières et qui en promet d’autres, parce qu’il les « protégerait » d’attaques encore plus brutales ! Ce n’est pas en soutenant son adversaire ce classe qu’on peut s’en défendre, mais seulement par la lutte véritable, classe contre classe !
Une particularité des dernières élections, outre la quasi-disparition des partis de gauche traditionnels, trop usés par leur soutien à l’ordre bourgeois, est le bon score de la « France Insoumise ». Celle-ci veut du coup être le pilier d’une « recomposition » à gauche en proposant un accord électoral au PC, au NPA et aux Verts. Il s’agit d’une tentative pour reconstituer une « union de la gauche » réformiste, qui ne pourra comme la précédente que duper les prolétaires. Les stratèges de la Macronie auraient préféré, paraît-il, un deuxième tour avec Mélenchon, « pour évacuer la question sociale » : les bourgeois savent l’utilité d’une force politique réformiste suffisamment puissante ou crédible pour contrôler la classe ouvrière ; ce n’est pas pour rien que le démagogue Mélenchon se fixe l’objectif de devenir premier ministre de Macron : autrefois on évoquait un « troisième tour social » pour parler des grèves et des luttes suivant une élection ; Mélenchon, lui, invente à sa place un troisième tour électoral renforçant la diffusion de l’opium démocratique…
GUERRE EN UKRAINE : TOUT LE CAPITALISME EST RESPONSABLE DES POUSSEES GUERRIERES
A l’invasion de l’Ukraine par la Russie pour des raisons stratégiques mais aussi pour mettre la main sur les richesses minières du Donbass (fer, titane, terres rares, etc.), a répondu une « guerre économique » des pays occidentaux contre Moscou et une livraison sans cesse croissante d’armes de tout type à Kiev ; la plupart des pays européens ont parallèlement annoncé une forte hausse de leurs budgets militaires. Les pays européens prétendent être d’innocentes « démocraties » confrontées à la brutalité d’un « autocrate », mais ils ont tous participé à des guerres meurtrières comme en Afghanistan ou en Irak (et en Yougoslavie). Quant à la France elle n’a pratiquement jamais cessé de faire la guerre en Afrique. En réalité, c’est tout le capitalisme qui est responsable des poussées guerrières. Outre les victimes directes de la guerre en Ukraine qui se chiffrent sans doute par dizaines de milliers, et les millions de réfugiés, ce sont les prolétaires qui subiront les retombées de la crise, dont l’augmentation de l’inflation n’est qu’un avant-goût : les guerres extérieures se traduisent toujours par des guerres sociales internes !
LA DIVERSION ELECTORALE ET LES LIMITES DE L’ABSTENTION
Face à l’exploitation et la répression capitalistes, face à l’accroissement annoncé des attaques bourgeoises, face à la crise, le cirque électoral est une diversion complète. Les prolétaires qui sont toujours plus nombreux à choisir l’abstention l’ont sans doute compris ; mais l’abstention ne suffit pas. Ce qui est indispensable, c’est le retour à la lutte ouverte contre les patrons et l’Etat bourgeois, le retour à la lutte de classe anticapitaliste. Cela passe par la rupture avec le cirque électoral et tous ses figurants de gauche ou d’ « extrême » gauche, avec la collaboration de classe et les organisations qui la pratiquent, par la reprise des méthodes et des moyens de la lutte classiste et par l’organisation indépendante de classe au niveau de la lutte immédiate comme à celui de la lutte politique. C’est la seule voie non illusoire pour combattre et vaincre enfin le capitalisme !
Pour le retour à la lutte de classe prolétarienne !
Pour l'union des prolétaires par-dessus toutes les frontières et tous les fronts de guerre !
Pour la reconstitution du Parti de classe international !
Pour la révolution communiste mondiale !
24/04/2022
Parti communiste international
www.pcint.org