Non à la loi Darmanin
Non au contrôle de l’immigration
(«le prolétaire»; N° 550; Sept.- Oct.-Nov. 2023)
La loi Darmanin dite «Asile et immigration» devrait finalement être présentée au Parlement courant novembre, après des mois d’hésitations.
Intitulé «projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration», ce projet n’a cessé de se durcir au fil des mois et des négociations avec les partis de droite: pour des raisons politiques le gouvernement voudrait associer le parti Les Républicains au vote de la loi; mais les LR craignent la concurrence du Rassemblement National. Ce dernier, satisfait du volet répressif du texte, a affirmé qu’il serait prêt à le voter, si était supprimé le volet, rédigé à la demande du patronat, sur la possibilité – très encadrée – de régulariser les travailleurs sans-papiers dans les secteurs qui ont besoin d’une main d’oeuvre à bas coût («métiers en tension»)...
Au-delà de ces manoeuvres politiciennes, la future loi, comme celles qui l’ont précédée (29 lois sur l’immigration depuis 1980!), est une loi répressive, centrée sur l’accroissement des expulsions et des obstacles au droit d’asile, et qui dégrade la situation des travailleurs immigrés et de leurs familles.
Elle s’inscrit en outre dans une campagne d’opinion initiée et relayée au plus haut niveau contre les dangers que feraient courir les étrangers en général (surtout jeunes) et les travailleurs «clandestins» en particulier à la sécurité des français, à leur emploi.
Ce n’est plus seulement l’extrême droite mais Darmanin lui-même qui fait l’amalgame entre immigration et délinquance; c’est lui qui utilise l’assassinat d’un professeur par un jeune fanatique étranger pour jeter la suspicion sur les demandeurs d’asile, etc.
Comme nous n’avons cessé de le répéter ces campagnes et ces lois cherchent à affaiblir les capacités de résistance de la classe ouvrière en plaçant une fraction de celle-ci (la fraction immigrée) sous la menace permanente de la répression étatique et donc avec plus de difficulté à lutter, en accentuant les divisions entre travailleurs français et étrangers, entre travailleurs réguliers et sans papiers.
Le combat contre la situation des travailleurs sans papiers, des travailleurs immigrés et des migrants en général, est donc nécessaire pour la lutte de classe prolétarienne (et non pour faciliter la «cohésion sociale» à laquelle aspirent les démocrates)!
Régularisation immédiate de tous les sans-papiers!
Non aux expulsions, non à la double peine!
Egalité des droits entre travailleurs français et immigrés!
Union des prolétaires de toutes les nationalités dans la lutte de classe contre le capitalisme!
Parti Communiste International
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www.pcint.org
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