Guerre à Gaza, guerre en Ukraine, « économie de guerre »… Le capitalisme c’est la guerre, Guerre au capitalisme !

(«le prolétaire»; N° 553; Mai-Juin-Juillet 2024)

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5 mois après son début, la guerre menée à Gaza par l’armée israélienne a causé près de 35 000 tués palestiniens, essentiellement des civils désarmés dont, selon l’UNICEF, 70 % de femmes et d’enfants (près de 14 000 d’entre eux auraient été tués, plus qu’en 4 ans de guerre dans le reste du monde), tandis que toutes les infrastructures civiles (des écoles aux hôpitaux en passant par la flotte de pêche et les installations agricoles) ont été endommagées ou détruites afin de rendre le territoire inhabitable, que 85 % des habitants (soit près de deux millions) aient été contraints de quitter leur logement pour se réfugier dans des campements de fortune et que la population soit soumise à une véritable politique de famine (1). Les milliers de prisonniers sont soumis à des traitements dégradants et des tortures, parfois à des exécutions sommaires selon l’ONU. La guerre à Gaza s’accompagne en outre de raids meurtriers de l’armée et des colons en Cisjordanie qui ont fait des centaines de morts palestiniens et de bombardements en Syrie et au Liban.

Cette politique bestiale a été non seulement implicitement approuvée par les Etats occidentaux au nom du soi-disant « droit d’Israël à se défendre » mais elle a été rendue possible par la fourniture en armements et munitions à l’armée israélienne par ces mêmes Etats, la France y comprise. Cela n’empêche pas le gouvernement français, comme ses collègues européens, de réprimer la dénonciation des crimes israéliens sous l’accusation d’ « antisémitisme » et la solidarité avec le calvaire des masses palestiniennes sous celle de « soutien au terrorisme » (1) !

Au bout de deux ans, la guerre en Ukraine a fait des dizaines de milliers de morts parmi les soldats de chaque côté du front et plus de 10 000 civils ukrainiens ont été tués ; les « crimes de guerre » perpétrés par les troupes russes sur des civils ont été largement documentés et dénoncés par les medias occidentaux (à la différence de ceux commis par « la seule démocratie du Moyen-Orient », Israël). Plus de 10 millions d’Ukrainiens (sur une population de 37 millions) ont dû quitter leur foyer, dont plus de 6 millions se sont réfugiés à l’étranger, principalement en Allemagne, en Pologne et en Tchéquie alors que du côté russe on estime que plus de 800 000 personnes ont fui le pays pour éviter la conscription. Les bombardements russes contre les installations électriques et énergétiques civiles ukrainiennes se sont multipliés et plus de 250 000 immeubles d’habitation auraient été détruits ou endommagés (soit 8,6 % du parc immobilier) principalement dans les zones de combat à l’Est.

C’est grâce au soutien en armes des Etats Unis et des pays européens que l’armée ukrainienne a pu mettre en échec l’invasion russe ; mais face à l’enlisement du conflit, la seule perspective avancée est l’escalade militaire avec la livraison d’armes toujours plus meurtrières alors que Macron a évoqué à plusieurs reprises l’envoi de soldats français se battre en Ukraine. En fait c’est un secret de Polichinelle qu’il y a déjà des « conseillers militaires » français, américains, anglais et autres aux côtés des troupes ukrainiennes…

Partout en Europe les budgets militaires sont en forte augmentation et les gouvernements parlent d’ une « économie de guerre » ; il ne s’agit pas seulement de mots : les gouvernements se préparent ouvertement à des guerres de plus grande ampleur vers lesquelles se dirige inexorablement le capitalisme ; et économie de guerre signifie inévitablement guerre sociale, car ce sont toujours les prolétaires qui sont victimes des guerres, soit comme chair à canon dans les zones de guerre soit comme chair à exploitation à l’arrière de celles-ci.

A Gaza, en Ukraine, en Afrique et partout c’est le système capitaliste dans son ensemble qui provoque, alimente et exacerbe les guerres et pas seulement une poignée de dirigeants : tant que le pouvoir des capitalistes ne sera pas renversé et tout se système détruit, à commencer dans les métropoles impérialistes, il y aura toujours des guerres jusqu’à ce qu’éclate une troisième guerre mondiale. C’est donc lui qu’il faut combattre en revenant aux principes et aux orientations de la lutte de classe révolutionnaire.

 

Solidarité de classe avec les prolétaires et les masses palestiniennes, et avec toutes les victimes des guerres impérialistes !

A bas le chauvinisme et l’union nationale, vive l’union des prolétaires de tous les pays contre tous les Etats bourgeois !

Pour la reconstitution du parti de classe international et la révolution communiste mondiale !

 


 

 (1) La ministre israélienne de l’égalité sociale (sic!), May Golan, a déclaré le 21/02/24 à la Knesset : « je suis fière de voir Gaza en ruines, et que chaque bébé, même dans 80 ans, racontera à ses petits-enfants ce qu’ont fait les Juifs ». Dénoncer un tel gouvernement serait soutenir le terrorisme et l’antisémitisme…

 

28/04/2024

 

 

Parti Communiste International

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