le prolétaire

                            organe du parti communiste international


 

N° 388 – Juillet-Septembre 1986 -

Note rectificative sur l'article « Nucléaire: un front de lutte qui concerne les prolétaires »

Nota di rettifica sull'articolo « Nucléaire: un front de lutte qui concerne les prolétaires »

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Avertissement: dans cet article du «prolétaire» n° 388, «Nucléaire: un front de lutte qui concerne les prolétaire», sont exposées des positions contraires aux évaluations et aux thèses du parti et que nous critiquons pour leur contenu opportuniste et mouvementiste.

Lorsque cet article a été rédigé, nous sommes en 1986, après la crise explosive qu'a connue notre parti en 1982-84, et nous sommes en train de faire le bilan de cette crise dévastatrice. Le groupe de camarades qui restait organisé autour du journal du parti en langue française,  «le prolétaire», et les camarades italiens qui avaient lancé le journal «il comunista», travaillaient ensemble pour vérifier leurs positions respectives et pour définir les lignes correctes de travail sur l’indispensable bilan de la crise, poussés ensemble à ne pas abandonner l'attitude d’affronter les thèmes qui avaient secoué le parti entre 1982 et 1984, notamment la «question palestinienne» et la question des «mouvements sociaux interclassistes». Au cours de ces années, surtout après la catastrophe nucléaire de Three Mile Island en Amérique en 1979 - le plus grand accident nucléaire de l'histoire - des mouvements antinucléaires s'étaient développés en Europe, notamment en Espagne, en Allemagne, en France et en Italie. Pour donner une idée de la forte mobilisation de masse sur le «danger nucléaire», non seulement de l’armement, mais aussi de l'utilisation civile de l'énergie nucléaire, il suffit de se rappeler la grande manifestation à New York après l'accident de Three Mile Island, qui a fait descendre 200 000 personnes dans les rues; en 1981, à Hambourg, 100 000 personnes; et la plus importante manifestation antinucléaire qui a eu lieu à Berlin-Ouest en 1983, avec 600 000 personnes. En avril 1986 se produisit la catastrophe nucléaire de «Tchernobyl» en Ukraine, et nous avons publié plusieurs articles dans nos journaux à ce sujet, dont l'article objet de cette note rectificative.

Ces mouvements, à la différence des mouvements ouvriers (comme en 1980 en Pologne, à Gdansk, ou Fiat à Turin), qui restaient en partie prisonniers du contrôle syndical collaborationniste, apparaissaient plus ouverts à l'action du parti, précisément parce qu'ils impliquaient des personnes de tous horizons et surtout des jeunes étudiants et ouvriers. Ils pouvaient représenter une nouvelle occasion de propagande du parti dans lequel – au cours de la seconde moitié des années 1970, après l'éclatement de la crise mondiale de 1975, prévue vingt ans plus tôt par notre parti - se formaient alors des positions de type volontariste et mouvementiste. Elles posaient le problème de l'accélération de l'action du parti afin d'élargir son influence non seulement dans les rangs prolétariens, mais aussi dans les couches étudiantes et petites-bourgeoises que la crise économique avait arrachées à leurs privilèges sociaux, les précipitant dans une sorte de prolétarisation générale. La prévision de la crise économique mondiale de 1975, faite par le parti en 1955, contenait également une prévision (en réalité, plutôt une espérance) d'une crise sociale et révolutionnaire pour laquelle le parti assumait la tâche de se préparer adéquatement à tous les niveaux - théorique, politique, tactique et organisationnel - afin d'être prêt lorsque la crise sociale prévue se produirait. En 1975, il y a bien eu la crise économique générale, mais point de crise révolutionnaire. Le parti s'est alors donné une explication politique correcte en démontrant, textes marxistes en main, que les communistes révolutionnaires avaient toujours prévu la révolution avant qu'elle ne se produise effectivement, mais cette «erreur» de période devait être considérée comme une occasion d'approfondir et de renforcer la préparation théorique et politique du parti à la crise révolutionnaire que les facteurs favorables à celle-ci, mais non encore mûris, poussaient plus en avant dans le temps.

Comme cela s'est produit plus d'une fois, l'impatience révolutionnaire qui caractérise les tendances volontaristes et mouvementistes s'est également emparée de nos camarades qui, même après la crise explosive de 1982 et au cours du travail de restauration théorique-programmatique et politique du patrimoine historique du parti, ont cru voir dans les mouvements antinucléaires non seulement une occasion de gagner une influence importante, mais même une occasion décisive d'accélérer la formation révolutionnaire de larges couches prolétariennes et petites-bourgeoises. En effet dès le titre, en indiquant que la question des mouvements antinucléaires représentait un «front de lutte» qui concernait le prolétariat, l’article tendait à ramener la question sur le terrain ambigu des mouvements interclassistes dans lesquels bourgeoisie, petite-bourgeoisie et prolétariat se déplacent en un seul «front».

Et c'est avec cette vision que cet article affirme que le parti ne doit pas rester indifférent aux mouvements prolétariens et aux mouvements des masses opprimées qui occupent le terrain de l'opposition au nucléaire pour manifester une opposition beaucoup plus large à l'exploitation capitaliste, bien que de manière confuse étant donné que les objectifs de ces mouvements sont en réalité réformistes. Mais il affirme que le parti révolutionnaire, se chargeant de lutter contre cette confusion sans abandonner ce terrain de lutte aux illusions petites-bourgeoises, doit «soutenir et favoriser à chaque fois les potentialités subversives de ces mouvements, aussi limitées soient-elles» et «les organiser autour de perspectives de lutte qui pour être partielles n’en aient pas moins un caractère révolutionnaire». Une fois que ces mouvements ont reçu le label de subversion transformable par la seule action de propagande du parti, en un caractère révolutionnaire, les étapes suivantes pour les communistes révolutionnaires ne pouvaient être que: «démontrer en quoi la question du nucléaire est partie intégrante de la lutte contre la domination capitaliste»; «soutenir toute orientation qui tend à favoriser dans un premier temps un contrôle à la base par les travailleurs des industries nucléaires, mais aussi par les masses des régions et pays concernés», car l'objectif devait être de «soumettre réellement les entreprises nucléaires à un tel contrôle qui n’a de sens que dans le cadre d’une véritable mobilisation massive de lutte et de vigilance. Le contrôle à la base des masses suppose donc un mouvement de mobilisation et de lutte pour réduire les risques de récupération et de détournement au profit des intérêts de la domination capitaliste». Comment passer d'un «contrôle ouvrier» dans l'usine, de mémoire de Gramsci, à un contrôle «populaire» de tous ceux qui travaillent et vivent autour des centrales nucléaires ?

Compte tenu de ces prémisses, les paroles qui proclament de ne pas concevoir ce «front de lutte» comme un substitut à d'autres terrains et à d'autres «formes de lutte prolétarienne», et de viser à la «recomposition du mouvement social» afin qu'il «se reconstitue sur des bases indépendantes» de toute influence bourgeoise et petite-bourgeoise, ne sont que des paroles illusoires. Il y a une vision déformée du «mouvement social», comme s'il n'y avait qu'un seul mouvement social dans la société bourgeoise pour lequel il s'agirait de rivaliser avec la bourgeoisie et la petite-bourgeoisie pour l'influencer et le diriger. Elle nie, en effet, que le mouvement ouvrier est un mouvement social qui, par sa dynamique historique, s'oppose frontalement à tout autre mouvement social, qu'il soit bourgeois ou petit-bourgeois; et que la tâche principale du parti n'est pas d'essayer de diriger les mouvements interclassistes comme s'il s'agissait d'un raccourci pour diriger, demain, la lutte de classe prolétarienne...  

La position exprimée dans ces citations peut être résumée ainsi: les grandes mobilisations interclassistes contre le danger nucléaire contiennent un potentiel subversif qui peut être développé en un potentiel révolutionnaire par le contrôle des travailleurs du nucléaire et de la population des régions où se situent les centrales nucléaires; tout cela serait obtenu par la seule propagande du parti et en l'absence totale de la reprise de la lutte de classe du prolétariat. En effet, en l'absence de la lutte de classe prolétarienne et en attendant qu'elle réapparaisse sur la scène historique, on considérait que la tâche du parti était d'influencer et de diriger la lutte interclassiste des mouvements antinucléaires et, pourquoi pas demain, pour le désarmement. En somme, pour ne pas être indifférent aux mouvements sociaux de ce genre, on devenait indifférent au travail - certainement beaucoup plus obscur, difficile et patient - dans les rangs du prolétariat pour leur réorganisation de classe et pour la reprise de la lutte des classes. Il est évident qu’alors nous ne pouvions pas partager ces positions. Il n'y a pas de raccourcis pour la reprise de la lutte de classe du prolétariat; tout raccourci conduit à des positions expédientistes, donc opportunistes. En fait, les camarades qui ont tenu à défendre ces positions ont abandonné notre parti, se retirant dans la vie privée ou se mêlant honteusement aux «mouvements».

 


 

Attenzione: nell’articolo Nucléaire: un front de lutte qui concerne les prolétaires, contenuto in questo numero sono esposte posizioni contrarie alle valutazioni e tesi del partito e che critichiamo per il loro contenuto espedientista e movimentista.

Siamo nel 1986, dopo la crisi esplosiva del nostro partito di ieri del 1982-84 e in pieno lavoro di bilancio della crisi che ha mandato in mille pezzi il partito. Il gruppo di compagni, rimasto organizzato intorno al giornale di partito in lingua francese, le prolétaire, e i compagni italiani che avevano dato vita al giornale il comunista, lavoravano insieme per verificare le rispettive posizioni e per tracciare le corrette linee di lavoro sul necessario bilancio della crisi, spinti entrambi a non abbandonare l’attitudine di affrontare i temi che avevano sconvolto il partito tra il 1982 e il 1984, tra i quali la “questione palestinese” e la questione dei “movimenti sociali interclassisti”. In quegli anni, soprattutto in seguito al disastro nucleare di Three Mile Island, in America, nel 1979 – il più grande incidente nucleare della storia – si erano sviluppati in Europa, soprattutto in Spagna, in Germania, in Francia e in Italia, i movimenti antinucleari. Per dare un’idea della forte mobilitazione di massa sul “pericolo nucleare”, non solo derivante dalle armi, ma anche dall’uso civile dell’energia nucleare, basta ricordare la grande manifestazione a New York dopo l’incidente di Three Mile Island, che portò in strada 200mila persone; nel 1981, ad Amburgo, 100mila persone, e la più importante manifestazione antinucleare che si svolse a Berlino Ovest nel 1983, con 600mila persone. Nell’aprile 1986 ci fu il disastro nucleare di Černobyl’, in Ucraina, e nei nostri giornali pubblicammo diversi articoli sul tema, tra cui l’articolo citato.

Questi movimenti, a differenza del movimenti di lotta operai (come nel 1980 in Polonia, a Danzica, o alla Fiat di Torino), che restavano in parte prigionieri del controllo sindacale collaborazionista, apparivano più aperti all’azione del partito proprio perché coinvolgevano gente di ogni categoria e soprattutto giovani studenti e lavoratori. Potevano rappresentare un’ulteriore opportunità per la propaganda del partito nel quale, nella seconda metà degli anni Settanta (dopo lo scoppio della crisi mondiale del 1975, prevista vent’anni prima dal nostro partito), si andavano formando posizioni di tipo volontarista e movimentista che si ponevano il problema di accelerare l’azione del partito per allargare la sua influenza non solo nelle file proletarie, ma anche sugli strati studenteschi e piccoloborghesi che la crisi economica aveva strappato dai loro privilegi sociali precipitandoli in una sorta di proletarizzazione generale. La previsione della crisi economica mondiale del 1975, che il partito fece nel 1955, conteneva anche una previsione (in realtà, più una speranza) di crisi sociale e rivoluzionaria per la quale il partito assumeva il compito di prepararsi adeguatamente su tutti i piani – teorico, politico, tattico e organizzativo – in modo da essere pronto nel momento in cui la crisi sociale prevista si sarebbe presentata. Nel 1975 ci fu la crisi economica generale, ma non la crisi rivoluzionaria; il partito si diede una spiegazione politica corretta dimostrando, testi marxisti alla mano, che sempre i comunisti rivoluzionari avevano previsto la rivoluzione prima che essa effettivamente avvenisse, ma questo “errore” di periodo andava considerato come un’occasione per approfondire e rafforzare la preparazione teorica e politica del partito alla crisi rivoluzionaria che i fattori favorevoli ad essa non ancora maturi spostavano più avanti nel tempo.

Come è successo più di una volta, l’impazienza rivoluzionaria che caratterizza le tendenze volontariste e movimentiste si è impossessata anche di nostri compagni che, pur dopo la crisi esplosiva del 1982 e nel corso del lavoro di restaurazione teorico-programmatica e politica del patrimonio storico del partito, ritennero di vedere nei movimenti antinucleari non solo un’opportunità di intervento per conquistarvi un’influenza importante, ma addirittura un’opportunità decisiva nell’accelerare la formazione rivoluzionaria di ampi strati proletari e piccoloborghesi. In effetti, già nel titolo, indicando che la questione dei movimenti antinucleari rappresentava un “fronte di lotta” che riguarda i proletari, ai tendeva a portare la questione sul terreno ambiguo dei movimenti interclassisti nei quali borghesi, piccoloborghesi e proletari si muovono in un unico “fronte”. 

Ed è con questa visione che, nell’articolo citato, si sostiene che il partito non deve rimanere indifferente di fronte ai movimenti proletari e delle masse oppresse che scendono sul terreno dell’opposizione al nucleare per manifestare un’opposizione molto più ampia allo sfruttamento capitalistico, sebbene in modo confuso visto che gli obiettivi di questi movimenti sono in realtà riformistici. Ma si sostiene che il partito rivoluzionario, assumendosi il compito di lottare contro questa confusione e di non abbandonare questo terreno di lotta alle illusioni piccoloborghesi, deve “appoggiare e favorire ogni volta le potenzialità sovversive di questi movimenti, per quanto limitati siano” e “per organizzarli intorno a prospettive di lotta che, pur essendo parziali, nondimeno hanno un carattere rivoluzionario”. Una volta data a questi movimenti la patente di sovversione trasformabile, con la sola azione di propaganda del partito, in carattere rivoluzionario, i passi successivi dei comunisti rivoluzionari non potevano che essere: “dimostrare che la questione del nucleare è parte integrante della lotta contro il dominio capitalista”; “sostenere ogni indicazione che tenda a favorire in un primo tempo un controllo alla base da parte dei lavoratori delle industrie nucleari, e da parte delle masse delle regioni e dei paesi concernenti”, dato che l’obiettivo doveva essere di “sottomettere realmente le industrie del nucleare a questo controllo che non ha senso se non suppone un movimento di mobilitazione e di lotta per ridurre i rischi del loro recupero e di deviazione a vantaggio degli interessi del dominio capitalistico”. Come passare da un “controllo operaio” in fabbrica, di gramsciana memoria, ad un controllo “popolare” di tutti coloro che lavorano e abitano intorno alle centrali nucleari...

Date queste premesse, restano solo parole illusorie quelle per cui si proclama di non concepire questo “fronte di lotta” come un sostituto di altri terreni e di altre “forme di lotta proletaria”, e di puntare alla “ricomposizione del movimento sociale” affinchè “si ricostituisca su basi indipendenti” da ogni influenza borghese e piccoloborghese. Vi è una visione distorta del “movimento sociale”, come se nella società borghese esistesse solo un unico movimento sociale per il quale si tratterebbe di competere con la borghesia e la piccola borghesia per influenzarlo e dirigerlo. Si nega, di fatto, che il movimento operaio sia un movimento sociale che, per sua dinamica storica, si oppone frontalmente contro ogni altro movimento sociale, borghese o piccolo borghese che sia; e che il compito principale del partito non è quello di cercare di dirigere movimenti interclassisti come fosse una scorciatoia per dirigere, un domani, la lotta proletaria di classe...   

La posizione espressa in questi brani è riassumibile così: le grandi mobilitazioni interclassiste contro il pericolo nucleare contengono una potenzialità sovversiva che può essere sviluppata in potenzialità rivoluzionaria attraverso il controllo da parte dei lavoratori del nucleare, e della popolazione delle regioni in cui sono situate le centrali nucleari; tutto questo lo si otterrebbe soltanto con la propaganda del partito e in assenza completa della ripresa della lotta di classe del proletariato. Di fatto, in assenza della lotta di classe proletaria e in attesa che si ripresentasse sullo scenario storico, si riteneva che il compito del partito fosse di influenzare e dirigere la lotta interclassista dei movimenti antinucleari e, un domani, chissà, per il disarmo. Insomma, per non essere indifferenti di fronte ai movimenti sociali di questo tipo, si diventava indifferenti di fronte al lavoro – certamente molto più oscuro, difficile e paziente – nelle file proletarie per la loro riorganizzazione classista e per la ripresa della lotta di classe. E’ ovvio che non potevamo condividere queste posizioni, fin da allora. Non esistono scorciatoie per la ripresa della lotta di classe del proletariato; ogni scorciatoia porta a posizioni espedientiste, quindi opportuniste. Di fatto, i compagni che insistevano nel sostenere queste posizioni abbandonarono il nostro partito, ritirandosi a vita privata o confondendosi vergognosamente con “i movimenti”.  

 

 

Parti communiste international

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