Back

Prises de position - Prese di posizione - Toma de posición - Statements                        


 

Elections du 26 mai :

Contre le capitalisme, contre l’Union Européenne et tous les Etats bourgeois,

Retour à la lutte prolétarienne, en dehors du cirque électoral,  sur le seul terrain de classe !

pdf

 

 

Dans quelques semaines les électeurs des pays de l’Union Européenne sont appelés à voter pour renouveler le « Parlement Européen » ; en Belgique ces élections sont couplées avec des scrutins fédéraux et régionaux.

A droite comme à l’extrême droite, à gauche comme à l’extrême gauche, toutes les forces politiques présentes sur la « scène politique » se sont mobilisées pour participer au scrutin – et pour y faire participer les prolétaires.  Ceux qui n’ont pas eu les moyens de présenter des candidats participent à la campagne en faisant voter pour d’autres :  par exemple en France le NPA appelle à voter Lutte Ouvrière, ou en Belgique le PSL appelle à voter pour le PTB. Même les adversaires de l’Union Européenne se présentent aux élections européennes comme en Grande-Bretagne, Nick Farage et son Brexit Party ou en France l’UPR de Asselineau qui prêche le « Frexit » (sortie de la France de l’Union Européenne), etc.

Au-delà de leurs différences et de leurs oppositions, ils sont tous d’accord pour diffuser la propagande bourgeoise selon la quelle les élections sont le moyen de décider la politique des Etats (ou de l’Union européenne dans son ensemble) et, pour les prolétaires, d’obtenir satisfaction sur leurs revendications essentielles. Ou au moins de « faire barrage » à des politiques anti-ouvrières « voulues » par les partis de droite ou d’extrême-droite.

Mais dans la réalité la politique des Etats est déterminée, non par les bulletins de vote ni même par les politiciens qui à un moment donné se trouvent aux postes dirigeants, mais par les intérêts généraux du capitalisme, et plus particulièrement par les groupes capitalistes les plus puissants. Le système électoral démocratique a été mis en place et perfectionné au cours de longues décennies pour servir de diversion et de pare-feu aux affrontements entre les classes ; de même que l’Etat , pilier et arme ultime du système capitaliste et de la domination bourgeoise, a revêtu peu à peu une face « sociale », pour se présenter comme une institution « neutre », au dessus des classes. Dans les pays capitalistes les plus riches, ce système « démocratique » a pu longtemps fonctionner sans trop de heurts ; il a assuré aux capitalistes la paix sociale nécessaire au fonctionnement de leurs entreprises et de leur économie, grâce à la redistribution de miettes de leurs profits sous la forme d’ « amortisseurs sociaux » ou de gains salariaux pour certaines couches prolétariennes.

Cependant l’épuisement inévitable de la croissance économique, l’aggravation de la concurrence sur un marché mondial saturé de marchandises et l’éclatement périodique des crises économiques qui en sont la conséquence, poussent nécessairement les capitalistes à reprendre les concessions accordées aux prolétaires dans les périodes d’expansion, à accroître l’exploitation, à multiplier les attaques anti- sociales sous toutes les formes : pour eux il n’y a pas d’autre solution que d’extorquer davantage de profits sur le dos des travailleurs et de réduire les dépenses dites « improductives » parce qu’elles bénéficient aux prolétaires. Les politiciens, de droite ou de gauche, qui sont tous des défenseurs ouverts du capitalisme (sous le nom d’ « économie nationale ») ne peuvent que se plier à cette impérieuse poussée, et les directions syndicales indissolublement liées à la collaboration avec les patrons et l’Etat, ne peuvent que saboter toutes les réactions prolétariennes.

Particulièrement insidieuses quand elles se présentent sous une allure « de gauche », sont les orientations dites « souverainistes » qui attribuent à « l’Europe » la responsabilité de la dégradation des conditions de vie et de travail des populations: elles ne sont qu’une autre façon de mettre les prolétaires à la remorque d’intérêts bourgeois – plus précisément de secteurs économiquement plus faibles et plus dépendants de la protection de l’Etat. L’ « Europe » n’est qu’un cartel d’Etats bourgeois constitué pour défendre leur marché « interne » face aux autres Etats capitalistes,  pour acquérir plus de force sur le marché mondial et pour renforcer leur domination impérialiste sur les pays plus faibles. Les décisions de « l’Europe » sont prises par les Etats qui la composent et au-delà de tous les traités, sa « loi fondamentale » ne peut être autre chose que la loi du capitalisme : exploitation et domination bourgeoises. Elle ne peut pas être réformée pour devenir plus « sociale », pas plus que les Etats qui le composent.  

Dans une période de difficultés économiques croissantes, certains grands Etats, comme la Grande-Bretagne, peuvent estimer qu’ils s’en sortiront mieux en quittant l’Union Européenne. Les prolétaires n’ont pas à prendre partie pour l’une ou l’autre des alternatives – souverainisme ou européisme –, également bourgeoises : il leur faut combattre la bourgeoisie et son Etat et en aucune circonstance et sous aucun prétexte les soutenir !

 Quels que soient la diversité des programmes plus ou moins détaillés, des promesses plus ou moins floues, des solutions plus ou moins argumentées, qu’ils avancent, les partis en lice agissent sur le terrain politique bourgeois en renforçant la mystification électorale – y compris ceux qui se présentent tout en reconnaissant que les élections ne peuvent rien changer (cas de « Lutte Ouvrière »)! A ce titre ils sont tous des adversaires de la seule voie qui peut permettre aux prolétaires de se défendre efficacement contre les capitalistes et leurs Etats, en attendant d’avoir la force de les renverser : la lutte de classe ouverte recourant aux moyens et aux méthodes classistes de combat et à son organisation indépendamment du collaborationnisme,  et la reconstitution du parti révolutionnaire prolétarien, internationaliste et international.

 

Non au cirque électoral !

A bas l’Union Européenne» et tous les Etats bourgeois !

Pour la lutte de classe prolétarienne contre le capitalisme !

Pour la révolution communiste internationale !

 

 

Parti Communiste International

9 mai 2019

www.pcint.org

 

Top

Retour prises de positions

Retour archives