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Prises de position - Prese di posizione - Toma de posición - Statements                


 

Lycées-casernes

Non à la répression ! Solidarité de classe !

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Du jamais vu ! Des lycéennes et lycéens devant passer des épreuves du baccalauréat dans des établissement en état de siège avec des CRS ou des gardes mobiles qui contrôlent les papiers d’identité et filtrent les entrées, d’autres enfermés dans des lycées dont la direction à bloqué les issues de secours, d’autres gazés et matraqués par les flics pour avoir bloqué les entrées, d’autres arrêtés y compris de façon « préventive », d’autres avec un zéro pour avoir refusés de composer… Finalement, certains lycéens ont été transformés en casernes occupées par des tueurs en uniforme, ces flics et gardes mobiles qui font régner la terreur raciste dans les quartiers populaires, qui ont mutilés de nombreux manifestants pacifiques ces dernières années et qui assassinent impunément.

Voici ce qu’ont pu connaître de nombreux lycées français en janvier et février. La cause : des élèves et des personnels étaient opposés à la nouvelle formule du baccalauréat qui transforme l’examen national en diplôme maison en laissant une large place à des épreuves différentes dans chaque établissement.

Pour les communistes, ce qui pose problème n’est pas le contenu de l’examen mais le caractère de classe de l’école bourgeoise. L’école n’est pas un lieu d’émancipation mais un lieu où la bourgeoisie cherche à modeler des serviteurs efficaces et dociles – qu’ils soient cadres ou prolétaires.

Cependant l’indifférence n’est pas de mise devant cette répression. On ne saurait condamner cette combativité de la jeunesse scolarisée, même si elle s’exprime à l’extérieur du prolétariat, lui-même trop apathique face à l’attaque contre les retraites. Les jeunes qui affrontent ou subissent la violence de l’État sont de fait contre l’ordre et la discipline que la société bourgeoise cherche à leur inculquer.

Ce n’est pas en tant que jeunes que les lycéens sont sévèrement réprimés. C’est parce que leur mobilisation est vue par les bourgeois somme une préfiguration d’un mouvement de colère incontrôlable de la classe ouvrière. La véritable peur des possédants n’est pas un blocage du baccalauréat mais que l’indiscipline de la jeunesse contamine ceux dont l’indiscipline aurait des conséquences autrement catastrophiques pour l’économie capitaliste : les prolétaires. Il n’y a pas d’autre explication à la répression qui s’abat indistinctement sur tous ces lycéens, prolétaires, petits bourgeois ou même bourgeois.

Il n’y a pas grand-chose à attendre – du point de vue de classe – de ce mouvement lycéen. Mais il aura eu le mérite de dévoiler que la classe bourgeoise vit toujours dans la crainte d’un mouvement de colère incontrôlable de la classe ouvrière. Ce qui est de bon augure pour l’avenir et encourageant pour les possibilités de reprise de la lutte de classe.

 

Flics et militaires hors des écoles !

Levée de toutes les sanctions contre les lycéens !

Reprise de la lutte de classe pour détruire la société capitaliste et son école !

 

 

Parti Communiste International

10 février 2020

www.pcint.org

 

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