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Prises de position - Prese di posizione - Toma de posición - Statements                        


 

Contre le CPE et toutes les attaques bourgeoises, une seule solution: la lutte de classe anti-capitaliste !

 

 

Prolétaires, camarades !

 

A la mobilisation, aux grèves, aux blocages et aux manifestations contre le CPE, les autorités ont répondu par la répression policière bestiale, par les mensonges les plus éhontés et le mépris le plus total envers les jeunes en lutte: rien d'étonnant car le CPE et toute la loi dite sur «l'Egalité des chances» ne les considèrent que comme de la chair à exploitation qui n'a que le droit de subir. Si le gouvernement a jusqu'ici affiché autant de détermination à ne pas accepter de supprimer, modifier ou dénaturer le CPE, c'est qu'au delà même de cette mesure partielle, l'orientation générale de sa politique est de renforcer et d'élargir les attaques à tous les travailleurs. Villepin n'a pas caché que, comme le veut le MEDEF, les attaques suivantes porteront sur les CDI et sur les différentes réglementations du Code du Travail - timides limites à l'arbitraire patronal autrefois concédées pour maintenir la paix sociale - que le patronat trouve aujourd'hui intolérablement «rigides». C'est pourquoi les grands patrons qu'il a réunis à Matignon l'ont encouragé à ne pas céder pour ne pas risquer de compromettre ces futures «réformes»: la «flexibilité», c'est-à-dire la soumission la plus complète des prolétaires aux exigences de l'exploitation capitaliste doit devenir la règle!

L'attaque en cours contre les jeunes vient immédiatement après la répression de la révolte des banlieues contre les crimes policiers, et qui s'accompagne d'une nouvelle aggravation des mesures contre les travailleurs immigrés et les sans-papiers. Elle s'inscrit dans une offensive bourgeoise qui se poursuit depuis des années sous des formes diverses, quel que soit le gouvernement: ce sont des gouvernements de gauche qui ont institué les petits boulots sous-payés et annualisé le temps de travail (avec les 35 heures), etc. Cette offensive se déroule dans tous les pays - et elle provoque de plus en plus les réactions de lutte des prolétaires. En Allemagne, les employés de la Fonction Publique régionale sont en grève depuis des semaines contre l'augmentation de leur temps de travail sans augmentation de salaire, tandis que le gouvernement de coalition socialiste-démocrate chrétien prépare des mesures semblables au CPE (après que le gouvernement socialiste-vert ait déjà fait passer toute une série de mesures anti-prolétariennes). Il ne s'agit pas d'une mauvaise politique qui serait due à la méchanceté du gouvernement de droite; ce sont les besoins du capitalisme qui dictent aux politiciens de droite ou de gauche, tous également défenseurs de ce système fondé sur l'exploitation et l'oppression, leur orientation. C'est contre le capitalisme et contre tous ses serviteurs qu'il faut se battre!

 

Prolétaires, camarades !

 

Les étudiants et lycéens qui par dizaines et dizaines de milliers luttent dans tout le pays contre le CPE démontrent qu'il est possible de surmonter l'impuissance et la résignation, qu'il est possible de résister aux capitalistes et à leur Etat: seule la lutte paie! Mais à condition qu'il ne s'agisse pas d'un simulacre de lutte et qu'elle ne soit pas contrôlée par les saboteurs professionnels que sont les directions syndicales ou les partis de gauche, ces défenseurs fanatiques de l'ordre bourgeois qui ont fait échouer tous les mouvements qu'ils ont pu diriger. Ils font tout ce qui leur est possible pour faire échouer la lutte actuelle - et d'abord pour éviter sa généralisation - avec leurs rituelles «journées interprofessionnelles d'action» soupapes de sécurité: à l'opposé d'une réelle mobilisation, elles ne servent qu'à épuiser le mouvement pour pouvoir mieux le faire avorter.

Pour résister il n'y a pas d'autre choix que de prendre ses luttes en main, que de s'organiser pour la lutte indépendamment de toutes les organisations réformistes et collaborationnistes en adoptant des méthodes de lutte véritables: union de tous les prolétaires, jeunes ou vieux, travailleurs, précaires ou chômeurs, français ou étrangers, par dessus toutes les différences de corporation, d'entreprise, de sexe ou de race; grèves illimitées dirigées par des comités de grève élus et révocables, avec occupation, blocages, piquets de grève, etc., recherche et organisation de la solidarité avec les autres prolétaires et de l'extension de la lutte. Ce retour à la lutte de classe prolétarienne est une nécessité vitale pour faire échec aux attaques bourgeoises. Elle est aussi la condition pour passer demain de la défense à l'attaque, c'est-à-dire à la lutte pour la révolution communiste internationale par laquelle les prolétaires de tous les pays, guidés par leur parti communiste mondial, abattront à jamais le sanglant mode de production capitaliste responsable d'innombrables hécatombes.

 

- Non au CPE, au CNE et à la loi sur l'«Egalité des chances»! Contre la précarité, embauche définitive des travailleurs temporaires, suppression des CDD, salaire intégral aux chômeurs! Revalorisation de tous les minima sociaux! Régularisation des sans-papiers! Abrogation de toutes les lois anti-ouvrières! Amnistie pour les manifestants et les jeunes condamnés après la révolte des banlieues!

- Pour la lutte de classe prolétarienne !  Pour la révolution communiste internationale !

 

Parti Communiste International

www.pcint.org

 

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